Le Niger a formulé le Projet pour le développement de la filière cuirs et peaux de catégorie 2 du Cadre intégré Renforcé (CIR) et soumis à l’approbation du Secrétariat Exécutif du CIR. Il a été approuvé en août 2013  à travers la signature du Mémorandum d’accord par le Ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé et par le Bureau des Nations pour les Services d’Appui aux Projets (UNOPS). Il est d’un montant de deux millions quatre cent quarante-cinq mille cent (2445100) dollars pour une durée de cinq (03) ans. Il est arrivé à échéance en août 2018.

Les activités réalisées dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet sont :

Le Projet a organisé deux ateliers à Zinder pour les régions de Diffa, Maradi et Zinder et à Tahoua pour les régions d’Agadez, Tahoua et Dosso, sur l’utilisation de la boucle auriculaires. Des actions de sensibilisation ont été menées au niveau des abattoirs. Les abattoirs ont effectivement été équipés et les apprentis bouchers chargés des activités de dépouille ont été sensibilisés et dotés de 310 kits pour une prévision de 60 soit un taux de réalisation de 517%.

Quatre comptoirs ont été construits et équipés par le projet, à Niamey, Dosso, Zinder et Tahoua. Cependant, seul celui de Zinder a mené quelques activités sporadiques. En plus du manque d’eau, d’électricité et de l’éloignement, on note une faiblesse de l’ingénierie sociale pour accompagner les investissements physiques.

Les collecteurs ont effectivement été formés et équipés. Cependant, compte tenu des retards enregistrés dans la construction et l’opérationnalisation des comptoirs, l’impact des appuis fournis par le Projet n’est perceptible qu’à Maradi où le comptoir, réhabilité, équipé par le projet est opérationnel.

Douze membres de la coopérative des handicapés maroquiniers de Tahoua ont reçu une formation de douze (12) jours en Septembre 2017, dont un (1) sur l’utilisation des machines à coudre électrique. Ils ont ensuite été équipés en matériel technique en Mars 2018.

Au total, le projet a financé la formation de 16 femmes artisanes des Régions de Tillaberi, Niamey, Dosso, Maradi, Zinder, Tahoua et Agadez en maroquinerie (coupe, montage, Coûture et entretien des machines), pour une prévision de huit . Il a mis en place 34 machines de picage et 100 kits de petit matériel de maroquinnerie au profit des maroquinières et des membres de la coopérative des handicapés de Tahoua.

Les machines à coudre sont bien utilisées à Tahoua où les femmes ont bénéficié de deux autres formations sur financement du SAFEM en plus de celle qui a été organisée par le projet. Ceci a largement contribué au renforcement de leurs capacités.

A Agadez, Dosso, Maradi, Niamey et Zinder, les femmes se font aider par des hommes qui ont la maitrise et qui ont bénéficié d’un récyclage au CMCAN sur financement du projet.

Grace à ces équipements, les groupements de Niamey et Dosso ont remportés plusieurs prix au SAFEM, SIAO et autres foires internationales.

Le projet a financé l’organisation des ateliers de formation de 60 tanneurs sur les techniques de tannage écologiques (végétal sans odeur).

Des travaux de réhabilitation ont été financés par le projet au niveau des tanneries de Niamey et Tahoua. 90 tanneurs ont été formés sur le tannage écologique (au végétal) sans odeur et la fixation des couleurs des peaux.

Le centre de tri des cuirs et peaux de la tannerie moderne de Maradi était construit.

Trois voyages d’études ont été réalisés dont deux au Maroc (Casablanca et Marakesh) sur le tannage et un en Tunisie pour la chaussure et en Inde pour les acteurs de la filière cuirs et peaux. Les relations d’affaires qui ont été nouées au cours de ces déplacements se sont notamment concrétisées à travers les exportations de peaux tannées par la Sahélienne des cuirs et peaux de Maradi vers l’Inde.